jeudi 11 octobre 2012

5 - Street (7 octobre 2012)


Mont:Street
Hauteur:4,166 pieds (1,269m)
Rang:31
Date:7 octobre 2012
Accompagné de: Valérie Q-R


À partir de Nye, on peut atteindre le mont Street en moins d'une heure. Encore une fois, il s'agit d'un sommet peu spacieux. Il y avait 4 ou 5 marcheurs sur place et on aurait pu afficher "complet".


Du côté ouest, on avait une vue partielle de ce que je crois être les monts Seymour, Seward et compagnie. On ne grimpe pas vraiment Street et Nye pour leur point de vue...


Quelqu'un a indiqué d'un ruban rose le point le plus élevé du mont Street. Pas nécessairement un marqueur qui résistera à l'épreuve du temps...


En redescendant, du côté est, on pouvait avoir un meilleur point de vue des autres montagnes. On ne le voit pas sur la photo, mais juste à droite se trouvait le mont Marcy où on pouvait y apercevoir des traces de neige!


 En raison des feuilles mortes dissimulant surfaces glissantes et racines agrippantes, le sentier était très périlleux. Heureusement qu'il ne pleuvait ni ne neigeait...


 Il y avait quelques petites rivières à traverser. Mieux valait calculer chacun de ses pas pour éviter l'inondation de la botte...


Certains arbres ont développés des excroissances pour le moins mystérieuses. Les tentatives de communion télépathique avec la nature n'ont pas porté fruit.


mercredi 10 octobre 2012

4 - Nye (7 octobre 2012)


Mont:Nye
Hauteur:3,895 pieds (1,187m)
Rang:45
Date:7 octobre 2012
Accompagné de: Valérie Q-R



À 3,895 pieds, le mont Nye (nommé en l'honneur de William B. Nye, un guide de North Elba) est réellement le cinquante-et-unième sommet des Adirondacks. C'est une imprécision de mesure historique qui le plaçait au-dessus des 4,000 pieds. En dépit de cette erreur, le Adirondack Club a tout de même décidé de ne pas changer liste des 46 montagnes à gravir pour accéder au club des "fortysixers".
En raison de son sommet relativement plat et encombré de conifères rabougris, un vaillant bénévole en a identifié le point le plus haut avec un petit macaron fait à la main.


Au départ du Adirondack Loj, le sentier longe le Heart Lake. Le lac n'a pas vraiment la forme d'un coeur, mais fut baptisé ainsi par Henry Van Hoevenberg, le bâtisseur de l'Adirondack Loj original, en l'honneur de Josephine Schofield, son amour perdu.
À 9h00 du matin, la thermomètre indiquait 6 degré Celsius. La plupart des marcheurs avait enfilé leur tuque.
Fait à noter: dès la première photo, notre caméra nous indique que la pile est à remplacer... Heureusement, nous avions un téléphone portable avec une fonction de prise d'image. La qualité n'est pas au rendez-vous, mais c'est mieux que rien...


En dépit du fait que le sentier menant à Nye ne soit ni balisé ni entretenu ("unmarked and unmaintained"), il est relativement facile, une fois passée la panique du citadin déboussolé, de trouver son chemin. Par contre, il faut être prêt à zigzaguer à travers une forêt en débâcle. J'ai entendu d'autres marcheurs blâmer l'ouragan Irene, qui s'est abattu sur la région à la fin d'août 2011, pour cet état de chose. Pour ma part, je n'y crois qu'à demi. Mon expérience (très ancienne) de la forêt adirondackienne me fait dire qu'elle est, de façon générale, très en désordre.
En conséquence, la marche vers Nye en devient quelque peu laborieuse. On voit ici Valérie en être un tantinet contrariée.


Les ouragans ne sont pas les seuls à donner du mal aux arbres. Nous avons traversé une grande zone où des castors avaient littéralement rasé tout sur leur passage.
On voit ici l'oeuvre d'un rongeur ayant vraiment poussé les limites de son ambition.
De façon surprenante, cet arbre était encore en vie...



À un moment donné, le sentier se sépare en deux. Dans un passé pas si lointain, un marcheur samaritain nous a légué les indications "N" et "S". Afin d'éviter les confusions avec "Nord" et "Sud", un second marcheur y a ajouté une lettre: "NY" pour Nye et "ST" pour Street.
Note: le mont Street est la seconde montagne que nous avons fait durant cette randonnée.




Une fois rendu au sommet, pas de panorama spectaculaire à perte de vue. Mais on était tout de même satisfait d'avoir conquis notre quatrième sommet de la saison.

mercredi 29 août 2012

3 - Iroquois (21 août 2012)


Mont:Iroquois
Hauteur:4,840 pieds (1,475m)
Rang:8
Date:21 août 2012
Accompagné de: Valérie Q-R, Elliot Q-R


Le mont Iroquois s’élève à 4,840 pieds et est la 8ième plus haute montagne. Le coup d’œil est presqu’aussi magique qu’au sommet Algonquin. Durant ce séjour, Elliot a découvert qu’il était sujet au vertige. On voit ici sont enthousiasme en être un peu teinté… Il est a noté que l’accès au mont Iroquois se fait par un sentier non officiel et comporte certains passages relativement périlleux qui demandent une réflexion (et parfois une prière) avant d’être grimpés.


Contrairement à son frère (et son père), Valérie n’est pas inquiétée par les hauteurs. On la voit ici défier une falaise verticale de plusieurs centaines de mètres. Okay, okay, j’exagère…


L’ivresse des hauteurs a passée. Il faut maintenant redescendre à notre campement. Valérie s’est cognée la main gauche, qui est maintenant sensible et enflée. Elle peut à peine s’en servir. Elliot a heurté son genoux droit et s’est mérité le bandage de notre medkit. Le cadence s’est ralentie considérablement. Les enfants sont fatigués et les grognements on remplacés les cris de joie. Heureusement, papa, grâce à sa vitalité légendaire, possède une bonne réserve d’énergie et prodigue encouragements et support moral – ainsi que coups de fouet occasionnels.


Le matin est frisquet et la nuit a été froide. La température est descendue à près de zéro Celsius. Valérie est un peu frileuse, mais elle avait prévue le coup et avait toute la vestimentation nécessaire pour affronter les rigueurs quasi-hivernales d’une matinée «adirondackienne».


Faut se serrer la ceinture! À mesure que l’atmosphère se réchauffe, papa s’aventure même à faire la leçon sur la mécanique du sac à dos et les concepts de répartition de masse et de centre de gravité. Bien entendu, Valérie et Elliot donnent l’illusion crédible d’avoir écouté.


À peine un ou deux kilomètres avant de rejoindre le Adirondack Loj (où l’auto était stationnée). Les enfants marchent d’un bon pas. La bonne humeur règne. On va dîner au McDonalds dans le petit village de Peru.


Le repos de la guerrière qui, a-t-on découvert au retour, faisait 101 de fièvre. Une nuit trop froide? Notre camp était à 3,200 pieds. Plus on est haut, moins il fait chaud...

2 - Algonquin (21 août 2012)


Mont:Algonquin
Hauteur:5,114 pieds (1,558m)
Rang:2
Date:21 août 2012
Accompagné de: Valérie Q-R, Elliot Q-R


Le mont Algonquin est le deuxième plus haut des Adirondacks à 5,114 pieds. La végétation au sommet de cette montagne est unique. Certains spécimens sont vieux de plus de 200 ans. Une employée du parc, Julia, était au sommet pour rappeler aux randonneurs de demeurer dans les aires d’observation. C’est elle qui a pris la photo. Il y avait une douzaine d’autre marcheurs avec nous au sommet.


Aux abords du sommet Algonquin, la vue est à couper le souffle. Immédiatement à droite, le mont Wright qui est qui la 16ième plus haute montagne des Adirondacks est déjà en dessous de nous. Il est à plus de deux kilomètres, mais on a l’impression qu’on pourrait le toucher juste en étirant le bras. Au centre de la photo, le lac Heart, qui est notre point de départ, et, juste derrière, le mont Jo (en l’honneur de mon épouse…). Au l’horizon, vers le centre, la grande montagne qui se dessine est le mont White Face qui, à 4,867 pieds, est la 5ième plus grande montagne du parc.


Au sommet, c’est une vue imprenable de 360 degrés sur les Adirondacks. On peut y entrevoir la plupart des autres hautes montagnes. Il fait un peu froid, mais il vente à peine. La journée est magnifique, le monde se déroule à perte de vue juste pour nous.


Du côté sud-est du mont Algonquin, on aperçoit le lac Colden.


Au sud-ouest du mont Algonquin, à mois de deux kilomètres, est attaché le mont Iroquois qui est notre prochaine étape. Le col séparant les deux monts, heureusement pour nous, ne descend pas sous les 3,500 pieds.

1 - Redfield (3 août 2012)


Mont:Redfield
Hauteur:4,606 pieds (1,403m)
Rang:15
Date:3 août 2012
Accompagné de: Valérie Q-R


Valérie et moi au sommet du Mont Redfield lors d’un trek de 3 jours. Bien qu'un seul versant soit dégagé, la vue y est saisissante.


Une autre photo sur aux abords du Lac Arnold au pied du Mont Colden. C’est le troisième matin. Il est à peine 8 heures, mais déjà tous les marcheurs sont partis. En se levant à 6h30, nous avons fait la grâce matinée…


Nous avons eu des températures parfaites pour un séjour exigeant, mais très gratifiant. Nous avons marché 40 km sur un terrain très accidenté et avec une charge totale de plus de 65 livres (Val 23, moi 44).

Introduction

La sensation est incroyable. Les bras tendus, les yeux fermés, l’impression de d’être en chute libre est presque parfaite. C’est la fin du mois d’août 1995. Au sommet du mont Colden, le vent souffle de façon soutenue à près de 100 km/h. Quelques semaines plus tôt, j’avais fait mon premier saut en parachute. Un saut de basse altitude, 4,000 pieds, avec quelques secondes de chute libre. Une expérience fantastique. L’exaltation de se tenir au sommet d’une des hautes montagnes des Adirondacks s’y compare. Colden, le onzième plus haut mont de la région, s’élève à 4,714 pieds (1,436 mètres). Ce jour-là, c’est comme si un géant me tient dans sa main.

Cette expérience a été le déclencheur de nombreuses autres randonnées dans les Adirondacks (monts Marcy, Haystack, etc.), la région des White Mountains (mont Washington), Yosemite et San Bernardino en Californie, les parcs du plateau du Colorado (Bryce, Zion et Grand Canyons) et finalement une expédition de deux semaines dans l’Himalaya, région du Lang Tang au Népal.

Ensuite, les obligations reliées au travail et les responsabilités familiales ont fait en sorte que mes bottes de marche sont demeurées au sous-sol, inutilisées pendant plusieurs années.

Mais les Adirondacks, un parc de 6.1 millions d'acres situé au nord-est de l'état de New-York, ont toujours exercé sur moi une fascination particulière. Il n'y a plus beaucoup d'endroits sur la terre qui se présentent dans un état aussi immaculé. Un panorama de montagnes et de forêts à perte de vue. Une fois un sommet atteint, à tout coup, on peut ressentir l’«ivresse des hauteurs». Ce subtil vertige des sens avec lequel se mélange l’impression d’être sur le point de se voir investi d’un quelconque secret primordial (d’autres diront qu’il s’agit simplement de l’effet de la sérotonine sécrétée lors d'un effort physique intense…).

En juin 2011, j’ai décidé de renoué avec les Adirondacks en entreprenant un trek de deux jours avec mon fils Elliot, 11 ans à l’époque. Notre objectif était l’ascension du Mont Marcy, mais en raison d’un bris d’équipement (mes vieilles bottes se sont littéralement désintégrées sous mes pieds) nous avons rebroussé chemin.

Sur le sentier du retour, en faisant la conversation avec deux autres marcheurs, j’ai appris l’existence des «forty-sixers» (ADK46R). Il s’agit d’une confrérie de marcheurs ayant grimpé l’ensemble des sommets de 4,000 pieds et plus du parc des Adirondacks. Depuis 1918, près de 7,500 personnes ont accédé au club sélect des 46ers. Le concept a enflammé mon imagination. Peu de temps après mon retour, j’ai décidé d’entreprendre l’ascension des 46 hautes montagnes des Adirondacks.

Pour ajouter un peu de piquant, mon objectif est de compléter le parcours avant que le club n’atteigne les 10,000 membres. J’ai aussi décidé de partir à zéro et refaire les sommets que j’avais déjà gravis il y a quinze ans.

Le petit ruisseau qui longe le sentier menant à Bushnell Falls (juin 2011)
 
Le matin du deuxième jour, un petit chevreuil broutant autour de notre camp
 
Une pause au Johns Brook Lodge