Cette expérience a été le déclencheur de nombreuses autres randonnées dans les Adirondacks (monts Marcy, Haystack, etc.), la région des White Mountains (mont Washington), Yosemite et San Bernardino en Californie, les parcs du plateau du Colorado (Bryce, Zion et Grand Canyons) et finalement une expédition de deux semaines dans l’Himalaya, région du Lang Tang au Népal.
Ensuite, les obligations reliées au travail et les responsabilités familiales ont fait en sorte que mes bottes de marche sont demeurées au sous-sol, inutilisées pendant plusieurs années.
Mais les Adirondacks, un parc de 6.1 millions d'acres situé au nord-est de l'état de New-York, ont toujours exercé sur moi une fascination particulière. Il n'y a plus beaucoup d'endroits sur la terre qui se présentent dans un état aussi immaculé. Un panorama de montagnes et de forêts à perte de vue. Une fois un sommet atteint, à tout coup, on peut ressentir l’«ivresse des hauteurs». Ce subtil vertige des sens avec lequel se mélange l’impression d’être sur le point de se voir investi d’un quelconque secret primordial (d’autres diront qu’il s’agit simplement de l’effet de la sérotonine sécrétée lors d'un effort physique intense…).
En juin 2011, j’ai décidé de renoué avec les Adirondacks en entreprenant un trek de deux jours avec mon fils Elliot, 11 ans à l’époque. Notre objectif était l’ascension du Mont Marcy, mais en raison d’un bris d’équipement (mes vieilles bottes se sont littéralement désintégrées sous mes pieds) nous avons rebroussé chemin.
Sur le sentier du retour, en faisant la conversation avec deux autres marcheurs, j’ai appris l’existence des «forty-sixers» (ADK46R). Il s’agit d’une confrérie de marcheurs ayant grimpé l’ensemble des sommets de 4,000 pieds et plus du parc des Adirondacks. Depuis 1918, près de 7,500 personnes ont accédé au club sélect des 46ers. Le concept a enflammé mon imagination. Peu de temps après mon retour, j’ai décidé d’entreprendre l’ascension des 46 hautes montagnes des Adirondacks.
Pour ajouter un peu de piquant, mon objectif est de compléter le parcours avant que le club n’atteigne les 10,000 membres. J’ai aussi décidé de partir à zéro et refaire les sommets que j’avais déjà gravis il y a quinze ans.
Le petit ruisseau qui longe le sentier menant à Bushnell Falls (juin 2011)
Le matin du deuxième jour, un petit chevreuil broutant autour de notre camp
Une pause au Johns Brook Lodge
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